Une puissance économique

La base de l'économie de la mafia Italienne est le « Pizzo », un impôt qui doit être déversé aux mafieux sous peine de subir des violences. En 2001 à Palerme, au cœur de « Cosa Nostra », le nombre de commerçants payant le Pizzo était estimé à neuf sur dix.
À côté, on retrouve la mafia dans tous les trafics dits classiques comme le trafic d'armes ( 'Ndranghetta ), de stupéfiants, de cigarettes ( Sacra Corona Unita ), le proxénétisme mais, plus récemment, elle s'est lancée dans de nouveaux circuits comme le trafic d'animaux protégés, d'être humains et plus dangereux, dans la vente de substances interdites : nucléaires, chimiques et armes bactériologiques notamment, les grandes mafias Italiennes n'étant que peu sensibles à la question de l'environnement, en effet, en 1999 le bénéfice réalisé par les quatre grandes mafias dans la peu scrupuleuse activité de l'enfouissement des déchets toxiques dans la mer ou dans la terre est estimé a 13 Milliards d'euros par l'association environnementale italienne indépendante Legambiente. Toutes ces « transactions » sont réalisées majoritairement avec des mafias étrangères : les contacts sont en effet très étroits avec les mafias albanaises dans le cadre de la prostitution et avec les Triades chinoises et les mafias turque dans la passe de clandestins. Des contacts sont aussi établis avec les mafias issues de l'ancien bloc communistes mais la nature de ces contacts demeure inconnue.
Plus récemment, la mafia s'est adonnée à des trafics via Internet mais les informations sont rares, les victimes ( souvent des banques ) ne voulant pas révéler leurs faiblesses. Pour finir, tout ces capitaux seront blanchis et ré-investis dans l'économie Italienne ainsi le contrôle exercé par la mafia sur l'État et son économie se voit encore plus renforcé.
En Novembre 2000, un rapport, rédigé par la Confédération générale du Commerce italienne indiquait que le produit économique des mafias italiennes représentait environ 15 % du P.I.B. de l’Italie soit près de 834 milliards d’euros. Le patrimoine détenu par les mafieux était estimé par cette étude à 5,5 milliards d’euros, soit 6 à 7 % de la richesse nationale italienne disponible. 20 % des sociétés commerciales et 15 % des entreprises manufacturières italiennes seraient sous la coupe d’intérêts mafieux. En termes de chiffre d’affaires comparé, la deuxième entreprise d’Italie serait donc le crime organisé.

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